Bibliomania : livres en cours

mardi 4 janvier 2011

Elles se rendent pas compte- Boris vian

Quatrième de couverture :

Que Gaya s'apprête à en épouser un autre, Francis, son ami d'enfance et amoureux d'occasion, aurait peut-être pu l'admettre à la rigueur. mais que le fiancé lui fournisse de la drogue, non !
Surtout qu'il appartient à une drôle de bande, ce fi
ancé. Et qu'en plus il n'aime pas les filles. Et là, ça devient carrément louche. parce qu'elle est d'une famille très riche, la petite Gaya. Alors il fonce, Francis. Beaucoup de bagarres, pas mal de sexe, quelques morts.
Il faut ce qu'il faut : sans ça, elles se rendent pa
s compte !

Un "Vernon Sullivan" percutant, qui classe sans conteste Boris Vian parmi les classiques du polar noir.

Ma critique : C’est fou, comment un roman de Boris Vian peut m’apporter le sourire aux lèvres ! J’aime ses métaphores, ses histoires à double sens; ses personnages qui me semblent attachants, même lorsqu’ils sont des criminels. J’aime la personnalité particulière de l’auteur qui s’échappe dans chacun de ses romans.

Vous voyez bien que j’ai aimé "Elles se rendent pas compte de Boris Vian". Ce livre se lit comme un petit pain chaud; l’histoire est drôle et mordante, l’intrigue nous tient jusqu’au bout. Francis et son ami Ritchie, me font penser à Laurel et Hardy, ce couple de comiques qui frisent toujours la bagarre douce et sociale. Ils insèrent des situations de viol, de vol, de bagarres et de meurtres, de façon subtile et même absurde. Je me suis demandé à quelques reprises si c’était bien un crime qu’ils commettaient ou simplement une blague.

Je me suis demandé si l’histoire n’est pas tout simplement un rêve ou un fantasme de ce cher Francis. Les méchants de l’histoire «ont quasiment l’air » sympathiques et nous les prenons en pitié, avec une certaine compassion pour s’avoir embourbée dans cette histoire abracadabrante. J’aurais bien étiré la sauce avec un tome 2…(un tome 2 avec d'autres péripéties)

À lire pour passer un bon moment avec ce classique, ce fabuleux Boris Vian.

Je donne 4.2 petits pistolets en plastique sur 5 (l’histoire de ces criminels est tellement enfantine que je l’illustre avec un pistolet en plastique pour enfants), pour son croquant, son mordant et sa façon de nous faire sourire,rire et d’en demander toujours plus…Je sais 4.2, c'est plutôt précis...


Sans oublier la petite tradition qui s'installe de la citation : Le temps de lire, comme le temps d'aimer, dilate le temps de vivre. Daniel Pennac- Comme un roman


dimanche 2 janvier 2011

Contre Dieu- Patrick Sénécal



Quatrième de couverture :

Que se passe-t-il dans la tête d'un homme lorsqu'il perd, tout d'un coup, toutes ses raisons de vivre ? Quand tout ce qu'il a construit s'effondre? Que se passe-t-il quand on ne comprend pas pourquoi le sort s'acharne sur nous? Qu'est-ce qui nous retient, maintenant que tout est fini, qu'on n'a plus rien, de ne pas devenir monstrueux ? Sur quoi construit-on sa vie lorsque plus aucune morale ne trouve prise sur nous ? Ta maison devient trop grande, tes amis commencent à t'énerver, tu disparais, tu te caches, tu coupes les ponts avec ta réalité, tu n'as même plus envie de voir ta propre famille.
Tu ne cherches aucune aide, tu ne cherches personne. Tu ne veux plus rien. Tu as des idées noires, très noires. Et tu te mets à chercher un respo nsable. Et finalement, tu le trouves. Mais tu ne peux rien contre Lui. Patrick Senécal nous livre ici un roman fulgurant, un Coup de tête au sens le plus strict du terme !

Ma critique : Je viens tout juste d’inscrire le nom du livre que j’allais critiquer et j’ai eu un petit pincement au cœur. Je vous mentirais en disant que ce livre est rempli de joies, de rires et d’artifices. Néanmoins,il n’en est pas moins extraordinaire. Après une dizaine de pages, j’avais une grosse boule de douleur dans le cœur. J’avais peur que cette douleur s’étende sur les 107 pages du livre. Mes hypothèses n’étaient pas fondées, car de la sympathie, de la compassion et même de la pitié se sont emparées de moi. Je me suis posé la question à multiples reprises pendant ma lecture; Est-ce que quelqu’un peut allez aussi loin? Est-ce que nous pouvons nous déconnecter à ce niveau lorsque nous perdons des êtres chers ? Est-ce seulement le style à Sénécal, qui sombre dans le noir, dans le morbide? Lorsque j’ai fermé le livre, je finissais de passer mes yeux sur la dernière page, et les dernières pages, sont pour ma part les meilleures. La fin ne finit pas en queue de poisson,mais bien en grand soupir de tristesse. J’essaie de ne pas trop dévoiler l’histoire, car avec 107 pages, ce petit roman mérite d’être dévoré. Je donne ma note en larmes aujourd’hui, 4 petites larmes, car ce livre m’en a fait verser. Il est difficile d’être insensible, lorsque nous voyons la douleur à l’état pur.



Donc,le petit dernier de Sénécal, est bien écrit (comment pourrait-il faire le contraire?), se concentre sur différentes souffrances que ses précédents ouvrages. Je le sens plus humain, plus sensible tout en conservant sa touche qui fait de lui, un auteur si plaisant à lire!

Citation : Un bon livre est celui qu’on retrouve toujours plein après l’avoir vidé. Jacques Deval.