Bibliomania : livres en cours

samedi 22 janvier 2011

Dissimulations- Sergio Kokis


Quatrième de couverture: Ces étagères ont été conçues pour abriter les oeuvres des écrivains qui m’ont fasciné. À quelques très rares exceptions, des écrivains qui sont mes concitoyens. Ceux de mon temps aussi bien que ceux du passé. Je connais personnellement la plupart d’entre eux et je sais qu’ils m’admirent et qu’ils me sont reconnaissants. Comme vous pouvez le constater, cette collection n’est pas très nombreuse. Mais elle est parfaite. La perfection ne se laisse jamais confondre avec la profusion, bien sûr. Pour chaque écrivain, je possède les oeuvres complètes, toujours les premières éditions. Je les fais relier en cuir pour que le texte précieux se trouve enveloppé dans un écrin correspondant à sa valeur. C’est ma manière de rendre hommage aux livres qui méritent de passer à la postérité. Dans un monde comme le nôtre où l’on publie n’importe quoi, avouez-le, c’est un travail digne d’un ascète. Un travail indispensable à la culture, celui de la préservation et de la transmission des oeuvres essentielles.

Mon avis: Cette semaine, mon amie Cynthia, lorsqu'elle venait de terminer le livre "Marina" de Zafon ,m'a dit que l'adjectif qu'elle avait en tête, était "doux" pour décrire le roman. En terminant le recueil de nouvelles de Sergio Kokis, c'est le même mot qui me vient en tête; doux. La lecture est douce et humaine. L'auteur nous apporte doucement dans chacune des nouvelles. Il y maitrise bien l'art du dénouement et chaque histoire à son petit quelque chose de particulier. Je n'ai pas de nouvelles préférées, et il n'y en a pas une en particulier qui m'a fait grincer des dents.

Je suis ressorti de ce livre avec un sentiment très agréable. Les personnages sont attachants et nous nous sentons très près d'eux. De pl
us, Kokis peut parler d'un viol d'une façon positive, ou de choses plutôt noires et les termine souvent sur de bonnes notes. Ce recueil se lit bien et vite , car les nouvelles sont d'une longueur parfaite. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de souvenirs, de parenthèses de vie dans ce que Kokis nous livre. Je vous le conseille, non pas comme un grand roman, mais comme un bon roman.
J'ai été déçue de mes dernières expériences avec le recueil de nouvelles, mais celui-là m'a procuré un certain enthousiasme à en découvrir d'autres. Qui sait si un jour je ne raffolerai pas de ces petites histoires...

Je donne 4 chats sur 5, plutôt des chatons, car comme le livre, ils sont doux, confortables et très jolis.


Citation : Lire c'est toujours interpréter- Henry Miller

mardi 18 janvier 2011

Adeline dans l'eau- Dominique Viseux




La quatrième de couverture: D’Adeline à Adeline, des histoires de femmes, de désirs subis ou destructeurs, d’hommes assassins et profiteurs… De l’une à l’autre, entre France de l’Ancien Régime et antipodes, d’Adèle à Adelphie, de filles dociles en corps violés, de femmes faciles en amantes soumises, une succession de portraits qui dessinent, dans le secret des motifs et des résonances, une généalogie obscure, qui énoncent la perpétuation d’une malédiction dont les tragiques figures sont le sexuel, le divin, le féminin, le diabolique… Des histoires d’eau, qui porte une filiation intime, souterraine et ténébreuse, inaugurée par cette religieuse suicidée, réprouvée car mystérieusement tombée enceinte. Une quasi mystique jetée d’un pont, créature des limbes et des tréfonds, à jamais éloignée du paradis.

Ma critique : Je ressors de cette lecture assez mitigée. En fait, je ne sais pas trop si j'ai aimé ou pas. Cette histoire est assez particulière et elle est difficilement racontable. Il y a sept femmes, qui portent une malédiction depuis la début des temps. Sept femmes qui ont une relation étrange avec l'eau; sept femmes blessées,violées,battues,sacrifiées. Ces femmes portent un chapelet qui porte malchance à celle qui le porte autour de son cou. Ces femmes ; une pieuse, jeune bourgeoise, jeune ménagère ou simplement jeune malchanceuse; elles n'ont pas un heureux parcours devant elles.

Après la première nouvelle, je me suis dit: Bon, à quel genre de recueil de nouvelles je fais face ?
Après la deuxième, je me suis questionnée sur la ressemblance entre les deux nouvelles et plus j'avançais dans le livre, j'apercevais les ressemblances, les différences, les liens que chaque femme avait entre elles. Ce livre est super bien écrit, la plume est poétique, les mots coulent mais je crois que le sujet ne m'intéresse pas autant que je le croyais. Je ne suis pas adepte des romans qui sont plutôt pessimistes. La souffrance est super présente et je n'en voyais pas la fin. La dernière femme, Adéline (comme les autres) est celle que j'ai le plus appréciée. Son charme et sa flamboyance m'ont fait sourire et je pouvais l'imaginer dans ma tête. Je me suis sentie mal à l'aise et triste pour elles...

À certains moments, je me suis dit que ce livre serait mieux qualifié si on le qualifiait de roman féministe. Je n'ai vu aucun personnage masculin portant un chapeau positif. Ils étaient à toute fois ; agresseurs,violents,dominateurs,manipulateurs; enfin de très beaux rôles .

En ce qui concerne ma note, je donne 3 petits bonhommes près de la noyade sur 5,(chaque femme étant près de la noyade) car je ne peux pas dire que je déteste; car l'écriture est belle, comme dit précédemment et l'émotion est palpable.

Toutefois, j'ai trouvé la souffrance et la tristesse d'une terrible longueur. Chaque femme apportait une certaine pesanteur à ma lecture. Je suis solidaire à toutes ces femmes qui ont vécue le même parcours ,mais je ne le suis pas à cette répétition d'abus, de soumission,....


Je remercie énormément Blog-o-Book pour m'avoir fait parvenir ce livre en partenariat avec Publibook.Ah oui, j'oubliais, la citation : Celui qui lit tout n'a rien compris-Thomas Bernard