Bibliomania : livres en cours

samedi 2 avril 2011

Le Soleil des Scorta- Laurent Gaudé

Quatrième de couverture: Sous le soleil écrasant du Sud italien, le sang des Scorta transmet, de père en fils, l'orgueil indomptable, la démence et la rage de vivre de ceux qui, seuls, défient un destin retors. Prs l'auteur de La Mort du roi Tsongor (prix Goncourt des lycéens 2002, prix des Libraires 2003).

Un homme avance sur sa mule dans un paysage pétrifié de chaleur, sous l'implacable soleil des Pouilles, en direction du minuscule village de Montepuccio, où il vient assouvir, au risque d'y perdre la vie, son désir et sa vengeance. Ses fautes de jeunesse - vols, violences, crimes de toutes sortes -, il les a payées de dix-sept ans de prison. Désormais libre, il entend bien, de gré ou de force, faire sienne une femme que dans sa jeunesse il convoitait.
De cette vengeance - on pourrait même dire : de cette scène primitive - va surgir la lignée des Scorta, une famille de "pouilleux" marqués par l'opprobre et la faute originelle, mais qui peu à peu, sur quatre générations, parvient à subsister, à planter ses racines dans un sol fruste, à saisir sa chance, transmettre ses valeurs et s'accorder aux beautés de sa terre natale
L'histoire de la famille Scorta se déroule sur un siècle (1870 à nos jours). Elle prend le double aspect d'un récit "objectif" et linéaire eue viennent scander les soliloques d'un des personnages, Carmela, vieillarde qui, avant de perdre la mémoire, se hâte de confier à l'ancien curé de Montepuccio ce qu'elle n'a pu encore raconter à personne : son voyage à New York avec ses frères, la création du bureau de tabac de Montepuccio, et plus largement sa vision subjective de l'aventure des Scorta. Car ce roman puissamment sudiste et solaire n'est nullement, au sens où on l'entend couramment, une "saga familiale". Marqué par la force de la parole, par la sincérité des personnages, par l'humilité et l'obstination des gens simples, par la recherche et la connaissance des joies élémentaires, le nouveau livre de Laurent Gaudé entrelace les destins comme les voix d'un hymne étincelant d'humanisme.


Ma critique: Il est assez étonnant comment mon appréciation d'un livre peut diverger de l'ensemble des critiques que je lis. Le soleil des Scorta m'a laissée sur ma fin ou ma faim (les deux sont appropriés dans ce contexte). Je peux affirmer et même confirmer que l'Italie est un pays qui m'attire et qui me donne envie de me promener dans la rue en mangeant de la crème glacée. Mais il m'en fallait plus pour apprécier ce livre. Je ne peux pas dire que Gaudé ne possède pas sa plume, au contraire. Toutefois,j'ai seulement senti la misère à travers les personnages. L'action ou les solutions ne semblaient pas être de la partie.; même si la famille Scorta réussit toujours à s'en sortir d'une certaine façon. Je ne suis pas une lectrice qui aime les histoires remplies de descriptions de tristesse. Je sais bien que la vie n'est pas un panier de bonheur et de rires, mais j'apprécie lorsque le malheur est justifié et non traîné à bout de bras. L'histoire des Scorta est un peu désolante et je me suis senti un peu triste en lisant ce livre, car je me sens très impuissante par rapport à la pauvreté. Les descriptions sont remplis de légèreté et de réalisme. Je considère ce roman comme un livre avec de belles descriptions, qui peut pousser de nombreuses personnes à visiter ce coin de l'Italie et sans plus (pour ma part). Ais-je louper le style de l'auteur, un bout de l'histoire ?

Je donne 3 Italie sur 5. Car je considère ce livre comme un roman italien, avec une famille, une mama, une complicité, un lien d'appartenance très fort. Mais comme je l'ai écrit ci-dessus, il ne m'a pas fait jeter par terre. J'ai un peu apprécié. Je vais continuer ma découverte de Gaudé pour consolider mon opinion de l'auteur.



Citation: Un soleil n'est pas un soleil. Un soleil n'est jamais éclipsé que par des lunes. Victor Hugo