Bibliomania : livres en cours

vendredi 11 mars 2011

En cas de malheur- George Simenon




Quatrième de couverture: Il y a deux heures à peine, après le déjeuner, dans le salon où nous venions de passer pour prendre le café, je me tenais debout devant la fenêtre, assez près de la vitre pour en sentir l'humidité froide, quand j'ai entendu derrière moi ma femme prononcer : - Tu comptes sortir cet après-midi ? Et ces mots si simples, si ordinaires, m'ont paru lourds de sens, comme s'ils cachaient entre leurs syllabes des pensées que ni Viviane ni moi n'osions exprimer. Je n'ai pas répondu tout de suite, non parce que j'hésitais sur mes intentions, mais parce que je suis resté un moment en suspens dans cet univers un peu angoissant, plus réel, au fond, que le monde de tous les jours, qui donne l'impression de découvrir l'envers de la vie. J'ai dû finir par balbutier : - Non. Pas aujourd'hui.

Ma critique: Cette critique sera brève. Je ne connait pas beaucoup l'auteur, alors je ne juge pas son oeuvre complète, mais seulement "En cas de malheur".

C'est l'histoire de Maitre Gobillot, qui nous raconte sa carrière, un peu de son passé, un peu de sa famille. Il est marié, avec l'ex-femme de son ancien patron et a une relation extra-conjugale. Cette relation extra-conjugale prend beaucoup de place dans la vie de Maître Gobillot. Cette Yvette à une place intégrante dans l'histoire. Le roman tourne autour de ces deux relations; davantage celle de la maîtresse que l'épouse. Cette relation finira de quelle façon? Le dénouement nous débouche à une conclusion face aux amours de Gobillot.

Mais ce qui cloche dans cette histoire, c'est que je n'ai rien senti. La plume est exquise, mais j'attendais l'action, j'attendais le dénouement, les coups,le sang, les frissons; mais rien, rien du tout. J'ai de la compassion pour Gobillot, Yvette me fait sourire et je n'aime pas vraiment Viviane, mais je n'ai pas senti d'attachement, de plaisir à suivre les personnages. Depuis le début, je me doutais bien de la fin, du dénouement et mes prédilections étaient fondées. J'espérais ne pas avoir raison ,mais hélas, le roman s'est terminé d'une façon assez prévisible, en combinant les actions des personnages et de la manière dont l'histoire se forge, se construit.

Ce livre, je lui donne 3 maillets sur 5 (maillets, parce que le personnage principal est avocat) car je ne peux pas dire que le roman n'est pas de qualité, il est de qualité, par un auteur de qualité, mais il n'est tout simplement pas de mon goût. Ce livre ne m'a pas convaincue d'arrêter mes lectures de cette auteure, mais j'espère que les autres œuvres de Simenon m'apporteront un souvenir meilleur que celui-ci.

Je remercie Blog-O-Book et livre de poche, qui m'ont fait parvenir ce livre en partenariat.


Citation : La fidélité est l'art de ne pratiquer l'adultère que par la pensée. Decoly

jeudi 3 mars 2011

Deux femmes- Martina Cole




Quatrième de couverture: Dans l’East End, banlieue sinistrée du sud-est de Londres, le danger et la violence sont l’ordinaire. Susan y joue des seules armes dont elle dispose : l’humour et l’amour infini qu’elle porte à Barry, son mari, le caïd à la gueule d’ange. Mais Barry ne sait pas l’aimer,
et la frappe à la moindre contrariété.
Un soir, dans un acte désespéré, Susan lui fait éclater le crâne à coups de marteau. Sa seule certitude, c’est d’avoir protégé ses quatre enfants d’un monstre. Eux, au moins, lui auront échappé.
On la transfère dans la cellule de Matilda Enderby, meurtrière elle aussi.
Les destins de ces deux femmes vont se nouer à jamais. Personne n’aurait pu prédire quelles conséquences aurait leur rencontre...

Ma critique: J'ai fait cette lecture dans le cadre d'une lecture commune avec le forum Partage lecture. J'avais lu la quatrième de couverture et il m'intéressait. Toutefois, je ne le trouvais nulle part à Québec. Heureusement, en fouillant dans un nouveau bouquiniste, je suis tombée sur ce livre par hasard, car il n'était pas sur les rayons de livres, mais bien dans une petite boîte.
Avec cette longue introduction qui dit simplement que j'ai fini par lire ce livre de Martina Cole je vous donne ma critique.

Au départ, j'avais lu certains avertissements qui "dénonçaient"(oui j'ai dis le bon mot pour décrire ce que j'ai lu) la vulgarité de ce suspense. Il est vrai que le vocabulaire ne se compare pas à une œuvre de Tolstoi ou de Shakespeare, mais les statut sociaux et les milieux de vie sont très différents. Sans porter de jugement, je crois que les gens de milieux défavorisé ou qui manquent d'éducation ne sont pas outillés du même vocabulaire que ceux des milieux plus favorisés. En plus, Susan provient d'un réseau familial violent, qui s'envoie des jurons par la tête à chaque fois que de l'air entre dans leurs poumons. Je crois seulement que le langage familier pour ne pas dire populaire est adéquat et même nécessaire pour représenter avec justesse l'environnement dans lequel elle vit. Je ferme maintenant la parenthèse en vous faisant part de mon appréciation de ce livre.
J'ai vraiment aimé. Sincèrement et sensiblement. J'ai aimé comment Martina Cole nous insère dans l'univers de Susan et la facilité qu'elle a de nous amener à haïr Joey et Gary. J'ai ressenti l'amour de Susan pour ses enfants, j'ai apprécié sa sensibilité,sa bonté (pouvons-nous parler aussi de naîveté?) et toutes les belles choses qui font d'elle un personnage franchement étonnant.
Le livre ne repose pas sur l'intrigue ou le dénouement, il est assez facile de prédire les événements. Néanmoins, les faits, les jours, le quotidien est tellement bien racontés que nous avons une aisance et une sympathie par rapport à Susan, à cette victime.

J'ai compris la sévérité de la violence conjugale et tout le poids qui venait avec. J'ai compris l'amour qu'une personne violentée pouvait ressentir pour son conjoint (conjoint dans le roman) et j'ai compris, j'ai pu voir les sentiments, les regrets, la haine et la colère.

Toutefois, le livre est quand même assez long et il y a quelques petites longueurs. Je me suis accrochée à l'histoire après 150 pages. Le reste en valait largement la chandelle.

En relisant la quatrième de couverture, je me suis dit que Mathilda et Susan n'avaient pas un destin aussi similaire qu'il est écrit, mais bon à vous de le lire pour m'expliquer ou me contredire?

Ce livre n'est pas au centre de la vie carcérale, mais, personnellement je crois que le livre est bâti sur les épaules de Susan, à ses gouttes de sueur consacrées à ses enfants. J'ai vu l'amour d'une mère à travers toutes les tempêtes. Qu'est-ce qu'une mère ne ferait pas pour protéger un de ses bébés?
Ce livre explique un milieu de vie qui n'est pas le mien et de là mon intérêt pour Deux femmes. Il me fait voir une histoire de quartier, une histoire de rue comme il doit y en avoir bien d'autres, avec des méchants, des voleurs, des criminels et des victimes...

Je donne 4 barreaux de prisonniers sur 5 (vous comprenez pourquoi) pour un roman qui a remué tout simplement mon cœur sensible aux âmes humaines. Je vous le conseille, même si le langage est cru,vulgaire, car dans la vie il n'y a pas que des gens heureux et bien articulés.

Citation :Être une femme, c’est une douleur. Quand on devient jeune fille, ça fait mal. Quand on devient bien-aimée, ça fait mal. Quand on devient mère, ça fait mal. Mais le plus intolérable, c’est d’être une femme qui n’a pas connu toutes ces douleurs.

Blaga Dimitrova

lundi 21 février 2011

La porte étroite- André Gide


Quatrième de couverture :
La porte était close. Le verrou n'opposait toutefois qu'une résistance assez faible et que d'un coup d'épaule j'allais briser... A cet instant j'entendis un bruit de pas ; je me dissimulai dans le retrait du mur.
Je ne pus voir qui sortait du jardin; mais j'entendis, je sentis que c'était Alissa. Elle fit trois pas en avant, appela faiblement :
- Est-ce toi Jérôme?...
Mon coeur, qui battait violemment, s'arrêta, et, comme de ma gorge serrée ne pouvait sortir une parole, elle répéta plus fort
- Jérôme! Est-ce toi?
A l'entendre ainsi m'appeler, l'émotion qui m'étreignit fut si vive qu'elle me fit tomber à genoux

Ma critique: Une petite lecture pour un petit livre qui m'a fait une petite surprise. Je m'attendais à quelque chose de plus lourd concernant un classique d'André Gide. J'ai découvert une petite histoire qui donne de l'espoir, de l'amour. J'ai été attachée par tous les personnages, et plus particulièrement par Alissa et Jérome (ce qui est évident, étant les 2 personnages principaux). J'ai lu des critiques qui trouvaient que ce livre avait une saveur religieuse qui semblait déranger certains lecteurs. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce point de vue. Oui, Alissa est un personnage pieux, mais sans plus. Je n'ai pas vu de croyances religieuses exagérées mais bien une personne pieuse et croyante, ce qui faisait partie des caractéristiques de son personnage.
Je n'ai pas compris le fait qu'elle repousse éternellement Jérome, ais je loupée quelque chose d'important ? une morale ? une idée de pensée? un don de soi? L'amour entre ces amoureux, est rempli de prose, de romantisme et d'élégantes courtoisies. Je trouvais la relation presque trop belle, mais plus les pages défilaient, plus j'ai vu, le pot aux roses. J'ai remarqué Juliette, j'ai remarqué l'amour inconditionnel, et j'ai surtout vue deux individus qui se court après, mais je vous laisse le plaisir de le lire vous même et de découvrir s'ils vont réussir à s'attraper.

Je donne 4 portes sur 5 ( comme le titre du roman) pour la vulnérabilité des personnages, pour l'histoire et l'époque. Je donne aussi 4 portes sur 5 pour la richesse du vocabulaire qui coule si bien. De plus, j'ai apprécié un classique et cela faisait bien longtemps que c'était arrivé.

Citation: L'homme est une plante qui porte des pensées, comme un rosier porte des roses et un pommier des pommes. Antoine Fabre d'Olivet

samedi 19 février 2011

La ferme des animaux- George Orwell

Quatrième de couverture : Un beau jour, dans une ferme anglaise, les animaux décident de prendre le contrôle et chassent leur propriétaire. Les cochons dirigent la ferme comme une mini société et bientôt des lois sont établies proscrivant de près ou de loin tout ce qui pourrait ressembler ou faire agir les animaux comme des humains. De fil en aiguille, ce microcosme évolue jusqu'à ce qu'on puisse lire parmi les commandements : " Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres.

Ma critique: Je m'étais fait conseiller au moins mille fois, le livre "la ferme des animaux". Je peux alors dire que j'avais des attentes assez élevées par rapport à ce petit livre. J'avais tellement d'attentes que j'ai été déçue lorsque j'ai lu l'œuvre de George Orwell. Je m'attendais à quelque chose de plus grand, de plus extravagant. Je peux quand même affirmer que j'ai découvert un livre intéressant, "sociologique" et philosophique. Il est intéressant de voir les rapports humains à travers les animaux. Les comportements, les réactions, les dictatures, et la façon dont le pouvoir s'installe sont des éléments que j'ai retiré de ma lecture . Nous apprenons à nous observer en tant qu'humain et je crois que cet œuvre nous apporte une certaine modestie par rapport à nous.
Je crois que chaque humain devrait lire ce roman une fois dans sa vie pour aller puiser au plus profond de son âme , pour nous mener sur certaines pistes de réflexion.

La ferme des animaux est un livre intéressant et rempli d'humains parmi les animaux...
Je donne 3 cochons sur 5, parce que j'ai été déçue et non parce que je n'ai pas aimé le livre. C'est une note personnelle. Une note pour mes attentes personnelles. J'ai déjà bien hâte de lire 1984, du même auteur et je n'ai aucune attente "trop positive". Alors, la ferme des animaux; une lecture intéressante sans être extravagante.

* Petit P.S: Je sais que ce livre est une fable animalière par laquelle George Orwell raconte la satire de la révolution russe et que ce livre est aussi une critique du stalinisme. J'ai juste cru bon d'écrire ce que j'avais apprécié et ce qui m'avait accrochée plus particulièrement.

Citation : On n'appartient qu'à soi-même et c'est à soi-même qu'on doit la fidélité la plus importante. Robert Blondin " Le bonheur possible"

vendredi 11 février 2011

No et moi- Delphine de Vigan



Quatrième de couverture: Elle avait l'air si jeune. En même temps il m'avait semble qu'elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu'elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur.Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d'amour, observe les gens, collectionne les mots, multiple les expériences domestiques et les théories fantaisistes.

Jusqu'au jour ou elle rencontre No, une jeune fille a peine plus âgée qu'elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigue, No dont la solitude et l'errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.

Mais nul n'est à l' abri.

Ma critique: Ce livre est un petit bijou qui se consomme chaud, à l'achat. C'est un livre tendre,qui m'a passée dans les mains assez vite, l'ayant terminé en un temps record. Lou est un personnage attachant qui porte des réflexions chargées de sens. No est tellement perdu que j'ai eu envie de l'apporter chez moi et de la délivrer de tous ses maux. No,Lou et Lucas, nous font rêver,nous font questionner d'une douce façon. Belle coïncidence; à l'université,j'ai un cours qui parle de la pauvreté et de l'itinérance. J'ai pu faire des liens avec la matière et le roman. Yahou!

Mon personnage préféré est Lou, pour sa naïveté et sa sensibilité. Elle n'est pas consciente de sa force et de tout ce qu'elle dégage de positif. Elle a tellement d'outils intellectuels et émotifs qu'il est surprenant et intéressant de pouvoir observer tout ça à travers ses mots...

Je donne 4.5 boussoles sur 5, à ce roman, des boussoles, car No est perdu,dans un monde qui n'est pas conçu pour elle, ou qui n'est tout simplement pas adaptée pour elle. Son cœur est détruit, par celle qui l'a mise au monde et elle ne l'a jamais réparée par la suite. No court après sa mère mais saura-t-elle à la rattraper? De son côté Lou court après No pour la sauver, pour la réconforter , pour l'aimer, réussira-t-elle à l'apprivoiser? Je peux affirmer que ce livre est un petit coup de cœur pour moi et je trouve que ce livre n'est pas destiné à un public cible mais seulement aux gens qui possèdent un cœur...

Citation: La femme qui hésite et qui délibère est perdu

mercredi 2 février 2011

Masque de sang-Lauren Kelly



Quatrième de couverture: Sous le pseudonyme de Lauren Kelly, la grande romancière Joyce Carol Oates, Prix Femina 2005 pour Les Chutes, poursuit en parallèle une carrière d’auteur de suspense. Vénéneux et diabolique, ce roman nous propulse sur la scène underground new-yorkaise, où Drew Hildebrand, riche et fantasque mécène, provoque le scandale autour d’une exposition de "bio-art" qui présente foetus et masques de sang humain, dont un à sa propre effigie. Est-ce pour cela qu’elle disparaît de sa propriété au bord de l’Hudson ? Seul indice sur les lieux : un crucifix. Et seul témoin : sa nièce, retrouvée à demi nue dans un parc, sous l’emprise du "crystal meth", et dont les réminiscences floues peuvent être les conséquences de la drogue comme du traumatisme qu’elle a subi...

La femme, le corps, le pouvoir, la sexualité... autant de thèmes chers à Joyce Carol Oates, exploités de main de maître dans ce suspense subtil et obsédant.


Ma critique: Ce livre est le premier que je lis de Joyce Carol Oates. Je n'ai pas été déçue, mais je ne peux pas dire que j'ai été surprise. Je dois avouer que Madame Oates a une écriture qui nous transporte littéralement dans l'histoire. Elle a le sens du suspense, de l'aventure. J'ai aimé l'histoire, les personnages. J'ai été empathique envers Martha et Drewe; même qu'elles m'ont fait un peu pitié. Ce n'est pas peu dire, car le sentiment de pitié pour moi n'est pas un sentiment pris à la légère. Drewe a une personnalité et un passé qui pousse à réfléchir; elle est une femme qui sort du commun des mortels. Tandis que la "petite" Martha, porte une grande admiration à cette Drewe, sans borne qui se définit aussi comme de la soumission. Cette soumission la menant dans bien des culs de sac. Je n'ai pas toujours compris comment elle acceptait Drewe, sans jamais riposter.


Néanmoins, l'histoire m'a accrochée, mais je n'ai pas trouvé le petit quelque chose qui me fait dire qu'un livre est "bon". Il est plutôt moyen, dans mes intérêts de lecture. J'aurais rajouté des actions, des pages et des frissons. Ayant l'esprit un peu tordu, j'aurais apprécié lire des aventures très sordides dans Chateauguay Springs. Qui sait si c'est moi qui apprécie davantage la littérature noire, voire même déviante ?


Ma lecture de "Masque de sang" ne m'a pas découragée de lire un autre ouvrage de l'auteur dans le futur, au contraire, je voudrais aller m'appuyer sur d'autres œuvres pour me forger une critique plus objective. Je tiens à dire que le sujet est original, qu'il sort des sentiers battus. Je trouve que les limites de l'art est un sujet qui me porte à d'intéressantes réflexions.

Je donne donc 3 masques de sang sur 5, ce qui pour moi est une note qui est sur la ligne. Une note qui n'est pas mauvaise, mais ni très bonne. À vous de juger de cette lecture qui m'a laissée sur ma faim...

Je veux dire un gros merci à Partage lecture qui m'a fait parvenir ce livre dans le cadre d'un partenariat. C'est grâce à ce partenariat que j'ai découvert Lauren Kelly ou Joyce Carol Oates.

Citation : La vraie lecture commence quand ont ne lit plus seulement pour se distraire et se fuir, mais pour se trouver. Jean Guéhenno- Les carnets du vieil écrivain

samedi 29 janvier 2011

L'amour est à la lettre A- Paola Calvetti

Quatrième de couverture: Milanaise romantique, Emma décide de changer radicalement de vie en ouvrant une librairie de quartier baptisée Rêves&Sortilèges. Le charme et l’originalité de sa boutique résident dans sa spécialité : les livres consacrés à l’amour. Emma, qui semble s’être résignée au célibat depuis son divorce, na pas son pareil pour dénicher l’ouvrage qui aidera un client perdu sur la carte du Tendre. C’est évidemment par l’intermédiaire d’un livre qu’Emma retrouvera Federico, son grand amour de jeunesse. Alors qu’ils ne se sont pas vus depuis trente ans, tout se passe comme s’ils ne s’étaient jamais quittés. Si ce n’est que Federico vit à présent à New York, où il est architecte, marié et père d’une adolescente. Malgré tout, Federico et Emma entament une relation épistolaire, après avoir ouvert chacun une boîte postale dont ils sont les seuls à connaître l’existence… Dans ce roman hors normes, Paola Calvetti rend un vibrant hommage au pouvoir des mots et de la littérature. A lire pour rêver, les yeux ouverts, à toutes les possibilités de l’amour.

Ma critique : Une lecture Coup de cœur! Ma première de 2011. Pourtant, ce n'est pas le livre du siècle. Il n'est pas écrit avec des descriptions à couper le souffle, il ne réinvente pas le genre non plus. Cependant, ce livre correspond entièrement à mes besoins de lectrice. Il me fait voir de nombreux titres intéressants de livres ( Au secours, Ma PAL en mange un coup). À l'intérieur de ce roman j'ai vu l'amour de la lecture, de la passion et tellement de chaleur que je n'ai pu résister à le lire aussi vite, même si je me suis freinée (J'ai essayé) à de nombreuses reprises. J'ai aimé le personnage d'Emma, d'Alice, de Mattia, de Frederico (même si j'ai eu envie de lui parler assez effrontément à quelques reprises). Emma est un personnage attachant et j'aurais voulu qu'elle fasse partie de ma famille. L'histoire est douce; nous nous portons par les mots et par les émotions véhiculées. Les paysages sont remplis de sens, de nostalgie et de tendresse. C'est un coup de cœur pour moi, car il m'a attendrie et m'a fait du bien à l'âme. Les gens qui portent un amour assez particulier au livre, autant pour l'histoire que pour l'objet sont servis et par le fait même je me suis sentie comprise à plusieurs endroits. L'histoire d'amour est prenante, écrite avec des mots romantiques et rêveurs. J'ai aimé le fait de l'amour de jeunesse soit traité, il apporte un certain côté romantique et même fleur bleu, qui a satisfait mes envies du moment.
À lire, pour les amoureux des livres et les amoureux tout court!
Je donne 5 A sur 5 (A, comme amour, A comme le titre du livre). Ce livre est un petit délice que l'on mange comme un "cup cake". Bon appétit!
Voici la librairie d'Emma reproduite en virtuel (Pour ma part, elle était encore plus pétillante dans mon imagination): http://www.librairierevesetsortileges.fr/librairierevesetsortileges/main.html
Citation de lecture : Lire est le seul moyen de vivre plusieurs fois- Pierre Dumayet

samedi 22 janvier 2011

Dissimulations- Sergio Kokis


Quatrième de couverture: Ces étagères ont été conçues pour abriter les oeuvres des écrivains qui m’ont fasciné. À quelques très rares exceptions, des écrivains qui sont mes concitoyens. Ceux de mon temps aussi bien que ceux du passé. Je connais personnellement la plupart d’entre eux et je sais qu’ils m’admirent et qu’ils me sont reconnaissants. Comme vous pouvez le constater, cette collection n’est pas très nombreuse. Mais elle est parfaite. La perfection ne se laisse jamais confondre avec la profusion, bien sûr. Pour chaque écrivain, je possède les oeuvres complètes, toujours les premières éditions. Je les fais relier en cuir pour que le texte précieux se trouve enveloppé dans un écrin correspondant à sa valeur. C’est ma manière de rendre hommage aux livres qui méritent de passer à la postérité. Dans un monde comme le nôtre où l’on publie n’importe quoi, avouez-le, c’est un travail digne d’un ascète. Un travail indispensable à la culture, celui de la préservation et de la transmission des oeuvres essentielles.

Mon avis: Cette semaine, mon amie Cynthia, lorsqu'elle venait de terminer le livre "Marina" de Zafon ,m'a dit que l'adjectif qu'elle avait en tête, était "doux" pour décrire le roman. En terminant le recueil de nouvelles de Sergio Kokis, c'est le même mot qui me vient en tête; doux. La lecture est douce et humaine. L'auteur nous apporte doucement dans chacune des nouvelles. Il y maitrise bien l'art du dénouement et chaque histoire à son petit quelque chose de particulier. Je n'ai pas de nouvelles préférées, et il n'y en a pas une en particulier qui m'a fait grincer des dents.

Je suis ressorti de ce livre avec un sentiment très agréable. Les personnages sont attachants et nous nous sentons très près d'eux. De pl
us, Kokis peut parler d'un viol d'une façon positive, ou de choses plutôt noires et les termine souvent sur de bonnes notes. Ce recueil se lit bien et vite , car les nouvelles sont d'une longueur parfaite. J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de souvenirs, de parenthèses de vie dans ce que Kokis nous livre. Je vous le conseille, non pas comme un grand roman, mais comme un bon roman.
J'ai été déçue de mes dernières expériences avec le recueil de nouvelles, mais celui-là m'a procuré un certain enthousiasme à en découvrir d'autres. Qui sait si un jour je ne raffolerai pas de ces petites histoires...

Je donne 4 chats sur 5, plutôt des chatons, car comme le livre, ils sont doux, confortables et très jolis.


Citation : Lire c'est toujours interpréter- Henry Miller

mardi 18 janvier 2011

Adeline dans l'eau- Dominique Viseux




La quatrième de couverture: D’Adeline à Adeline, des histoires de femmes, de désirs subis ou destructeurs, d’hommes assassins et profiteurs… De l’une à l’autre, entre France de l’Ancien Régime et antipodes, d’Adèle à Adelphie, de filles dociles en corps violés, de femmes faciles en amantes soumises, une succession de portraits qui dessinent, dans le secret des motifs et des résonances, une généalogie obscure, qui énoncent la perpétuation d’une malédiction dont les tragiques figures sont le sexuel, le divin, le féminin, le diabolique… Des histoires d’eau, qui porte une filiation intime, souterraine et ténébreuse, inaugurée par cette religieuse suicidée, réprouvée car mystérieusement tombée enceinte. Une quasi mystique jetée d’un pont, créature des limbes et des tréfonds, à jamais éloignée du paradis.

Ma critique : Je ressors de cette lecture assez mitigée. En fait, je ne sais pas trop si j'ai aimé ou pas. Cette histoire est assez particulière et elle est difficilement racontable. Il y a sept femmes, qui portent une malédiction depuis la début des temps. Sept femmes qui ont une relation étrange avec l'eau; sept femmes blessées,violées,battues,sacrifiées. Ces femmes portent un chapelet qui porte malchance à celle qui le porte autour de son cou. Ces femmes ; une pieuse, jeune bourgeoise, jeune ménagère ou simplement jeune malchanceuse; elles n'ont pas un heureux parcours devant elles.

Après la première nouvelle, je me suis dit: Bon, à quel genre de recueil de nouvelles je fais face ?
Après la deuxième, je me suis questionnée sur la ressemblance entre les deux nouvelles et plus j'avançais dans le livre, j'apercevais les ressemblances, les différences, les liens que chaque femme avait entre elles. Ce livre est super bien écrit, la plume est poétique, les mots coulent mais je crois que le sujet ne m'intéresse pas autant que je le croyais. Je ne suis pas adepte des romans qui sont plutôt pessimistes. La souffrance est super présente et je n'en voyais pas la fin. La dernière femme, Adéline (comme les autres) est celle que j'ai le plus appréciée. Son charme et sa flamboyance m'ont fait sourire et je pouvais l'imaginer dans ma tête. Je me suis sentie mal à l'aise et triste pour elles...

À certains moments, je me suis dit que ce livre serait mieux qualifié si on le qualifiait de roman féministe. Je n'ai vu aucun personnage masculin portant un chapeau positif. Ils étaient à toute fois ; agresseurs,violents,dominateurs,manipulateurs; enfin de très beaux rôles .

En ce qui concerne ma note, je donne 3 petits bonhommes près de la noyade sur 5,(chaque femme étant près de la noyade) car je ne peux pas dire que je déteste; car l'écriture est belle, comme dit précédemment et l'émotion est palpable.

Toutefois, j'ai trouvé la souffrance et la tristesse d'une terrible longueur. Chaque femme apportait une certaine pesanteur à ma lecture. Je suis solidaire à toutes ces femmes qui ont vécue le même parcours ,mais je ne le suis pas à cette répétition d'abus, de soumission,....


Je remercie énormément Blog-o-Book pour m'avoir fait parvenir ce livre en partenariat avec Publibook.Ah oui, j'oubliais, la citation : Celui qui lit tout n'a rien compris-Thomas Bernard

mardi 11 janvier 2011

La voleuse de livres- Markus Zusak



Quatrième de couverture:
Leur heure venue, bien peu sont ceux qui peuvent échapper à la Mort. Et, parmi eux, plus rares encore, ceux qui réussissent à éveiller Sa curiosité. Liesel Meminger y est parvenue. Trois fois cette fillette a croisé la Mort et trois fois la Mort s’est arrêtée. Est – ce son destin d’orpheline dans l’Allemagne nazie qui lui a valu cet intérêt inhabituel ou bien sa force extraordinaire face aux événements ? A moins que ce ne soit son secret… Celui qui l’a aidée à survivre. Celui qui a même inspiré à la Mort ce si joli surnom : la Voleuse de livres…

Ma critique : En lisant ce livre, j'ai réalisé combien le monde entier (les écrivains faisant parti du monter entier) était passionné par la deuxième guerre mondiale, par le nazisme, par Hitler. Tellement passionné et intrigué qu'après de nombreuses lectures sur ce thème, je commence légèrement à être fatiguée de celui-ci. Dommage, parce que ce roman est SUPER bon. Il est original, d'une écriture poignante et remplie d'émotions. Je vais toutefois attendre un petit moment avant d'aller fouiner mon nez dans ce genre de littérature.

Le fait que la narratrice soit la mort, est pour ma part un point fort du livre. Elle parle d'une façon étonnante des humains et elle met des alinéas pour décrire l'avenir ou le passé des personnages ou dire plein de petites choses intéressantes par rapport au déroulement de l'histoire. Les dessins sont d'une belle sensibilité, qui décrivent les choses du cœur (oui, il y a de charmants petits dessins à deux ou trois endroits dans le texte).

Je vais vous avouer que mon coup de cœur revient à Max, un personnage qui illumine la vie des Meminger, en la rendant vivante,secrète et remplie d'un certain sens. La personnalité de Liesel est toute particulière, j'ai tout simplement eu envie de l'adopter (non...quand même). Le père est un personnage théâtral, doux et nécessaire à enjoliver une histoire comme celle-là.

Je donne 4 livres à l'œuvre qui raconte une bonne partie de la vie de Liesel, car pour elle les livres sont un échappatoire, sont une raison de vivre, d'apprécier chaque jour qui s'écoule, de se rapprocher de son père, de se transporter, de faire qu'elle est la voleuse de livres et que tout ça lui plait bien. Je donne 4 livres, je sais, ces temps-ci je donne souvent le chiffre 4 à mes lectures, mais c'est ce qu'ils valent pour moi. Ne vous inquiétez pas, les 2-3-5 se pointeront bien un jour.

4, parce que j'ai aimé la fraîcheur, la beauté, la sensibilité, l'originalité, mais je ne donne pas 5 car cette lecture-là ne m'a pas transportée au-delà des mots, mais elle m'a toutefois déplacé hors de mon quotidien...
Je le conseille à tous, surtout pour ceux qui sont "addict" de tout ce qui possède des pages, car nous nous trouvons encore plus chanceux de posséder autant de livres et nous aimons encore plus les lire.

Citation
: Une vie sans lecture est une vie que l'on ne quitte jamais, une vie entassée,étouffée de tout ce qu'elle retient. Christian Bobin