Bibliomania : livres en cours

lundi 13 décembre 2010

Au secours pardon- Frédéric Beidbeder


Quatrième de couverture

Au secours pardon raconte l’histoire d’un homme qui se croit libre comme la Russie, et qui va s’apercevoir que la liberté n’existe pas. « C'est l’année de mes quarante ans que je suis devenu complètement fou. » A Moscou, Octave Parango est chargé par une marque de cosmétiques de trouver la plus jolie femme du monde. Lena a la détermination boudeuse des jeunes filles et la beauté d’un ange démoniaque. On se damnerait pour la sauver ou se perdre avec elle. A Moscou, puis à Saint-Pétersbourg, Octave fera les deux. Dans la cathédrale récemment reconstruite, il confesse ses turpitudes à un pape qui hoche la tête avec compassion. Lequel des deux sauvera l’autre ? Lequel des deux périra le premier ?

Mon avis : Je ne peux passer à côté de Beigbeder. Depuis quelques années, je m’amuse à lire ces romans, qui sont autant autobiographiques que fictifs. Bien des gens trouvent qu’il est très vulgaire. Mais, la vérité l'est-elle? Pour ma part, ce n'est pas la vulgarité qui me choque. La vulgarité de Beigbeder est teintée d'honnêteté et de romantisme. Tantôt pessimiste, tantôt extrêmement exalté, l'auteur nous amène dans le « glamour », dans la dérive, dans sa vie. Nous ne savons jamais si les lignes passées sous nos yeux sont puisées de sa vie ou de son imagination et c'est particulièrement pour ça que je retire un certain plaisir à le lire. Principalement connu pour son roman « 99 francs » qui a été adapté au cinéma, Beigbeder a d’autres œuvres à nous faire découvrir. Celle que je veux précisément parler dans cet article est : Au secours pardon, qui est « supposé » être la suite de 99 francs mais à part le passé du personnage, je ne suis pas capable de voir en quoi il pourrait être la suite.

J’ai davantage apprécié Au secours pardon que 99 francs, car l’univers du mannequinat, des artifices, de l’image, de la superficialité est un sujet qui m’intéresse beaucoup. Nous voyons cette univers d’un point de vue pervers et d’un côté réconfortant, même voire paternel. Je ne comprenais pas pourquoi les hommes étaient autant attirés par les jeunes filles. Je ne le comprends pas plus maintenant, mais j’ai pu le voir, j’ai pu l’identifier.

J’ai aimé la façon de voir les sentiments de l’auteur, ses descriptions sont sobres et j’ai accompagné l’auteur dans ses questionnements, ses perversités, dans l’univers du mannequinat, des jeunes filles. Je vous le recommande fortement, car vous allez entrer dans un monde que la plupart des gens n’ont jamais visité ou même imaginé. Allez-y, laisser-vous tenter!

Je donne 4 mannequins en plastique sur 5 à ce livre,car même si ce n’est pas le meilleur livre que j’ai lu de ma vie, il est toujours plaisant de plonger dans un Beigbeder et de découvrir des choses. Les pensées de l’auteur par rapport aux jeunes femmes, au mannequinat, aux artifices de la vie de glamour, m’ont fait réfléchir plus d’une fois! J’aime sa plume, sa vulgarité et derrière tout ça son honnêteté et son cœur tendre…à lire!


Citation du livre : J'avais grandi dans une famille décomposée, avant de décomposer la mienne. Frédéric Beigbeder

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